Mais qui est antisioniste, ici ?

Un article long, certes, mais très bien écrit et documenté, du coup une lecture intéressante. Je mets un lien vers le site dans la rubrique de droite, il m'a l'air fourni en bonnes idées. A recommander tout spécialement à mes camarades exilés dont le cerveau a comme le mien la consistance du pain de mie après presque un an de glande universitaire. Comme le disait Roger Lemerre en 1998 lors des joggings d'avant Coupe du Monde : "ça vous remet en jambe les gars !".

Spéciale cassdédi à DJ Gregyou pour le tuyau. Cuidense !

http://lmsi.net/spip.php?article736

Comments

[Pikool]

Yo Tisto,

J'ai lu l'article, et je dois bien avouer que moi-même je me définissais comme anti-sioniste avant cette lecture pour des raisons politiques et éthiques également. Je préfère toutefois aborder le problème par la situation légale (c'est mon côté judéo-chrétien, enfin si je puis dire).

Je ne peux qu'agréer l'avis de cet universitaire. Je me suis vraiment reconnu de bout en bout dans cet article, dans la mesure où j'avais aussi vraiment ressenti cet échec de l'Etat d'Israel, tant au niveau des Israeliens sécuritaires et endoctrinés (va-t-en parler avec un soldat de ton âge qui a une M-16 et qui est chargé des contrôles d'identité) qu'à celui des Palestiniens occupés.

Pas mal d'autres personnes évoquent un apartheid. Je pense que cette idée mérite vraiment d'être approfondie, puisqu'il y a séparation légale, physique et morale de deux populations (quasi physiquement) discernables vivant sur un même territoire qu'il se conteste. Le mur de Cisjordanie, tout comme les colonies protégées par des miradors, ou encore la situation de Hébron (son centre est occupé par des colons, sur un des mirador est d'ailleurs inscrit "this is apartheid") dénotent clairement de la volonté d'une des deux parties de s'isoler et d'accaparer les richesses du pays.

A la simple distinction que définir la situation comme d'apartheid revient à créer un potentiel angle d'attaque juridique en droit international. Et être anti-sioniste reste, comme le signale l'auteur, vivement contesté aujourd'hui puisque assimilé à l'antisémitisme. Cette confusion est anti-constructive au possible, tant de la part de ses protagonistes, je pense ne pas avoir à m'étaler là-dessus, que de celle des personnes occupant l'espace médiatique public.
En témoigne le volte-face (justifié) de la classe politique française face aux listes anti-sionistes présentées aux européennes. On se dit "merde y'a encore des fachos en France et leur liste antisioniste", et non "y'en a marre de l'antisémitisme". Et on reste focalisé sur la situation de la WW2, de la Shoah, et non sur la situation actuelle en Palestine. Au contraire cela vient presque renforcer la légitimité de l'existence de l'Etat d'Israel.

En somme, se revendiquer anti-sioniste est immensément plus polémique que d'attaquer le pb sous un autre angle. Encore est-il que créer une situation d'illégalité semble quasi-utopique... tu me diras, un responsable soudanais vient de se livrer à la CPI, tout peut arriver.
En tout cas je suis convaincu, en partie par cet article, merci bichon, que la situation nuit aux deux populations, et que le conflit est très injustement qualifié d'Israélo-Arabe. Discuter de partis politiques en Palestine revient systématiquement à parler de géopolitique régionale. L'hypocrisie des pays Arabes et de la Communauté internationale est flagrante: parler de l'existence de l'Etat des Juifs (au sens décrit dans l'article) est un tabou.

Bref, c'est pas demain la veille qu'on ira faire la chouille à Jénine dans un Centerparc.
labiz

[ROGERISBACK]

Je n'ai qu'une chose à dire : JLBELP
PS : Je cherche à te joindre en ce moment mais c'est pas facile.
Gros bisous où tu sais.

[Cha]

Aaaaaa ! Merci Tisto !
ça fait une semaine que je cherche un tel article sur le web !
Du coup, je me suis tapé tous les sketchs de Dieudonné ... :-)
un beso
cha