Les contes de fée de Monsieur Séguéla
Vous aimez Sigmund Freud ? Personnellement, je suis fan.
Claude Askolovitch, pour décrire l'action exercée par Besancenot et l'extrême-gauche en général, utilisait l'expression de "surmoi marxiste du PS". C'est rigolo comme expression, même si elle n'est sans doute guère appréciée ni par Besancenot, ni par le PS, et sans doute encore moins par feu le barbu Karlitos. Bref. Ca me revient parce que je viens de lire un brillant article de LCI.fr, monument d'audace et d'impertinence journalistique, à propos d'une prochaine autobiographie de Jacques Séguéla, Autobiographie non autorisée. En lisant ça, l'idée vous traverse que, si la gauche parlementaire a un "surmoi marxiste", la droite a peut-être bien un "ça" royaliste, qui ressurgit ponctuellement en vapeurs douceâtres...
Rappelons, juste pour contextualiser, que monsieur Jacques Séguéla est un homme qui, après avoir soutenu Ségolène Royal durant toute sa campagne présidentielle, et conspué Eric Besson pour sa trahison ("je te mettrais ma main dans la figure", pour être précis), a annoncé moins de deux semaines plus tard son ralliement à Sarkozy. Mais ne commençons pas à parler des traîtres, on n'a pas toute la nuit de toute façon. Et n'ajoutons pas non plus qu'il est actionnaire et vice-président du groupe Havas avec Vincent Bolloré (ami de Vous-Savez-Qui), nous sombrerions dans le poujadisme.
Reste néanmoins cet article, comme je le disais, brillant et audacieux, où LCI nous livre des extraits de cette fameuse autobiographie, qui à n'en pas douter doit être réellement passionnante. Le bon monsieur Séguéla, dans sa générosité, accepte de nous faire part des circonstances dans lesquelles il a fait se rencontrer Nicolas S. et Carla B., deux de ses bons amis. Si ce n'est déjà fait, asseyez-vous, car laissez-moi vous dire que ça envoie du scoop. Avec une syntaxe digne d'Alexandre Jardin, nous apprenons donc que ce dîner eut lieu "un mercredi de novembre", "en pleine grève des transports" (salopards de gauchistes archaïques). Comme prédestinée par la Providence, Carlita était arrivée la première et - détail d'importance, merci M. Séguéla - elle avait "troqué ses talons hauts pour des ballerines". C'est-y pas possible. Vous je sais pas, moi j'en suis complètement tourneboulé. Et les révélétions exclusives se poursuivent : nous assistons, émerveillés, à la parade amoureuse d'une martre de Hongrie et d'une girafe du Piémont, les deux protagonistes rivalisant dans le glamour et le people. A noter que, arguant de sa liaison clandestine de 8 ans avec Mick Jagger, Carla B. se permet de traiter Notre Président de "novice en matière de people". Elle a de la chance d'être jeune et jolie celle-là, sinon c'était le "casse toi pauv'conne", sans sommation. Mais non, nous précise l'indispensable monsieur Séguéla dans son style incomparable, cette pique était en réalité "la première banderille aux couleurs de la jalousie", plantée par Carlita. C'est tellement beau... snif. Excusez-moi, je vais me moucher.
Finalement, on apprend qu'ils se marièrent et projettent d'avoir beaucoup d'enfants. Elle est pas belle la vie ? Personnellement j'en ai encore des étoiles dans les yeux. Leur histoire est tellement magnifique... Pourquoi jouer les mesquins et casser la magie ? Le noble et dévoué monsieur Séguéla a la bonté de nous conter la vie de la Cour et ses instants les plus féériques, il nous donne du rêve. En plus, en cette période de crise et de morosité, hein, ça fait du bien de s'échapper un peu. Quel timing ! Ca aussi c'est un peu magique, dites-moi. La vie est bien faite, parfois. En tout cas, je vous engage à faire comme moi et commander ce bijou d'autobiographie, visiblement remplie de surprises et de bonheur. Sur ce, bonne continuation. Et vive le Roy !
Claude Askolovitch, pour décrire l'action exercée par Besancenot et l'extrême-gauche en général, utilisait l'expression de "surmoi marxiste du PS". C'est rigolo comme expression, même si elle n'est sans doute guère appréciée ni par Besancenot, ni par le PS, et sans doute encore moins par feu le barbu Karlitos. Bref. Ca me revient parce que je viens de lire un brillant article de LCI.fr, monument d'audace et d'impertinence journalistique, à propos d'une prochaine autobiographie de Jacques Séguéla, Autobiographie non autorisée. En lisant ça, l'idée vous traverse que, si la gauche parlementaire a un "surmoi marxiste", la droite a peut-être bien un "ça" royaliste, qui ressurgit ponctuellement en vapeurs douceâtres...
Rappelons, juste pour contextualiser, que monsieur Jacques Séguéla est un homme qui, après avoir soutenu Ségolène Royal durant toute sa campagne présidentielle, et conspué Eric Besson pour sa trahison ("je te mettrais ma main dans la figure", pour être précis), a annoncé moins de deux semaines plus tard son ralliement à Sarkozy. Mais ne commençons pas à parler des traîtres, on n'a pas toute la nuit de toute façon. Et n'ajoutons pas non plus qu'il est actionnaire et vice-président du groupe Havas avec Vincent Bolloré (ami de Vous-Savez-Qui), nous sombrerions dans le poujadisme.
Reste néanmoins cet article, comme je le disais, brillant et audacieux, où LCI nous livre des extraits de cette fameuse autobiographie, qui à n'en pas douter doit être réellement passionnante. Le bon monsieur Séguéla, dans sa générosité, accepte de nous faire part des circonstances dans lesquelles il a fait se rencontrer Nicolas S. et Carla B., deux de ses bons amis. Si ce n'est déjà fait, asseyez-vous, car laissez-moi vous dire que ça envoie du scoop. Avec une syntaxe digne d'Alexandre Jardin, nous apprenons donc que ce dîner eut lieu "un mercredi de novembre", "en pleine grève des transports" (salopards de gauchistes archaïques). Comme prédestinée par la Providence, Carlita était arrivée la première et - détail d'importance, merci M. Séguéla - elle avait "troqué ses talons hauts pour des ballerines". C'est-y pas possible. Vous je sais pas, moi j'en suis complètement tourneboulé. Et les révélétions exclusives se poursuivent : nous assistons, émerveillés, à la parade amoureuse d'une martre de Hongrie et d'une girafe du Piémont, les deux protagonistes rivalisant dans le glamour et le people. A noter que, arguant de sa liaison clandestine de 8 ans avec Mick Jagger, Carla B. se permet de traiter Notre Président de "novice en matière de people". Elle a de la chance d'être jeune et jolie celle-là, sinon c'était le "casse toi pauv'conne", sans sommation. Mais non, nous précise l'indispensable monsieur Séguéla dans son style incomparable, cette pique était en réalité "la première banderille aux couleurs de la jalousie", plantée par Carlita. C'est tellement beau... snif. Excusez-moi, je vais me moucher.
Finalement, on apprend qu'ils se marièrent et projettent d'avoir beaucoup d'enfants. Elle est pas belle la vie ? Personnellement j'en ai encore des étoiles dans les yeux. Leur histoire est tellement magnifique... Pourquoi jouer les mesquins et casser la magie ? Le noble et dévoué monsieur Séguéla a la bonté de nous conter la vie de la Cour et ses instants les plus féériques, il nous donne du rêve. En plus, en cette période de crise et de morosité, hein, ça fait du bien de s'échapper un peu. Quel timing ! Ca aussi c'est un peu magique, dites-moi. La vie est bien faite, parfois. En tout cas, je vous engage à faire comme moi et commander ce bijou d'autobiographie, visiblement remplie de surprises et de bonheur. Sur ce, bonne continuation. Et vive le Roy !